Thématiques
Participants 8-14
Durée 1h
Public Dès 8 ans (CE2)
Prérequis Aucun
Matériel
Cette animation propose de reproduire des expériences sociales pour comprendre la propagation des rumeurs. Il s’agit d’une adaptation à un public plus jeune des expériences menées dans une vidéo de Mehdi Moussaid (alias Fouloscopie), intitulée 4 expériences sociales pour comprendre les RUMEURS. Vous trouverez davantage d’explications à propos de notre démarche et des premiers retours d’expérience dans notre article de blog.
Réserver un espace où les participants peuvent attendre. Installer une table en vue de cet espace, mais suffisamment éloigné pour qu’on n’entende pas les voix.
Préparer une histoire adaptée au public. Idéalement, moins de 300 mots. Extraire les informations clés de cette histoire (exemples en ressources) et les inscrire dans le tableau de suivi (ressources).
Savez-vous ce qu’est une rumeur ? Est-ce que vous avez déjà entendu des rumeurs ? Raconté des rumeurs ?
Avez-vous déjà joué au téléphone arabe (oui pour la plupart) ? Nous allons faire la même chose, mais de façon un peu plus scientifique, pour essayer de comprendre un peu ce qu’il se passe concrètement.
Vous allez attendre là-bas (indiquer la zone d’attente). Une première personne va venir, nous allons lui raconter une histoire. Puis, elle devra raconter l’histoire à une deuxième personne qui viendra, qui à son tour la racontera à la personne suivante, et ainsi de suite jusqu’à que tout le monde soit passé. Essayez de retranscrire le plus d’informations possibles. Vous n’avez pas besoin de tout raconter dans l’ordre, ou avec les mêmes mots. Pour raconter l’histoire, vous aurez deux minutes. À chaque fois, nous vous ferons signe de vous approcher.
Première narration. La première narration est importante car elle contient le plus d’informations et conditionne toute la chaîne. Malheureusement, c’est aussi la plus difficile pour les participants, qui peuvent ne pas avoir bien compris leur rôle ou être très stressés. Aussi, pour raconter l’histoire la première fois :
Suivi de la chaîne.
Rassembler tous les participants. Demander à la dernière personne ayant écouté raconte l’histoire qu’elle a entendu. Raconter l’histoire originale.
Expliquer le principe de l’expérience : des unités d’information ont été définies en amont et suivies au cours des échanges. Afficher le tableau et le graphe des résultats.
Introduire les concepts de simplification et de distorsion (ou plus simplement : de modification) de l’information.
Simplification. Avec le temps réduit, et la complexité des informations, on ne retient pas tout. Donc au fur et à mesure, de plus en plus d’informations sont perdues. L’histoire devient de plus en plus courte, de plus en plus simple. On peut le voir avec la courbe bleue du graphe de suivi.
Distorsion. Puisque l’on perd des morceaux de l’histoire, notre cerveau tente parfois de combler les trous, malgré nous, et invente pour cela de nouveaux éléments. Souvent, ce sont des éléments qui répondent à des préjugés, à des habitudes culturelles. Par exemple, si on doit retrouver un animal dans une forêt, on peut penser à un loup, même si l’histoire introduisait un autre animal. C’est encore une fois très normal, et à coups de petites modifications, l’histoire finale ne ressemble plus à l’histoire originale.
Insister sur le fait que ces phénomènes sont normaux, qu’on les retrouve sur les enfants et sur les adultes, tout le temps. En plus, ici, tous les participants étaient honnêtes, et tentaient de raconter l’histoire du mieux qu’ils pouvaient. Aucune personne n’a tenté de diffuser volontairement de fausses informations. Et pourtant, l’histoire finale n’a rien à voir avec l’histoire originale.
Ainsi, il faut faire attention quand on entend des rumeurs, des informations qui se propagent le long de longues chaînes d’individus. En bout de chaîne, il est très probable que l’histoire ne veuille plus dire grand-chose. Déjà, une bonne chose à faire consiste à aller chercher l’histoire à la source, en amont de la chaîne.
Selon le temps restant, il est possible de refaire la même expérience en faisant des mimes. Les plus jeunes trouvent cela assez amusant en général.
Organiser les participants en ligne, tous dans le même sens. Tapoter l’épaule de la dernière personne dans la file, qui se retourne, et mimer une scénette. La personne tapote ensuite l’épaule de la personne suivante, qui se retourne, et lui rejoue alors la scénette, et ainsi de suite jusqu’au bout de la file. À la fin, observer les mêmes phénomènes de simplification et de distorsion.
Idées de scénettes à mimer :